>>> La Couverture Vivante: CREATION
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NO GAZARAN : Alors que
le grenelle de Copenhague a échoué, l'industrie pétrolière et gazière
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Sortie du film en salle au printemps 2014
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TOTALE EXPRESSION
- Un documentaire de Création de Doris Buttignol
Production: Idée Originale, Carole Mangold - 52 mn - HDV- 16/9
Résumé : Ils sont jeunes et habitent le quartier de la
Villeneuve à Grenoble, régulièrement stigmatisé dans les médias depuis
les violences urbaines de l’été 2010. Ce qui les relie c’est la scène.
Ensemble, ils ont écrit un spectacle musical, allégorie des maux de leur
génération qui tente de se projeter vers un avenir plein de doutes. Le
film en mettant en abyme des « tableaux » issu de cette création avec
des séquences d’actualités, archives du traitement médiatique des
émeutes de l’été 2010 et du discours de Grenoble, matérialise le
décalage qui existe entre cette société et sa jeunesse.
Note D’intention : Ceux que j’ai choisi de filmer ont
entre 15 et 22 ans, ils habitent un quartier dont les épisodes de
violence urbaine aura été le déclencheur du fameux « discours de
Grenoble » du président Sarkozy, stigmatisant toute une jeunesse. Ce
quartier, ils y vivent, ils y ont leurs repères, leurs habitudes. Ils
forment une bande qui régulièrement monte sur scène pour partager une
vision du monde dans lequel ils évoluent.
La récente diffusion du reportage « Villeneuve : le rêve brisé » dans le
magazine Envoyé Spécial en septembre 2013 a provoqué un électrochoc dans
le quartier, aboutissant à une mobilisation sans précédent. Rémy
Pfimlin, le Président de France 2 est cité à comparaître devant le
Tribunal de Grande Instance de Grenoble.
A travers le film, j’ai voulu proposer un espace d’expression aux jeunes
vivant dans ce quartier,à travers les représentations, les réflexions,
les questions d’un groupe identifié, inscrit dans ce territoire
particulier, dont par la force des choses tout le monde a entendu parler
et s’est constitué une représentation imaginaire.
Ils vivent dans un quartier qui est désigné comme l’un des 10 plus
dangereux de France. Ce qu’ils ont à dire, ils l’ont écrit et mis en
musique pour l’exprimer sur la scène. Pour parler de ces émotions qui
les traversent, qui parfois les déchirent, ils ont fait appel à la
poésie. Et c’est Eluard, Ste Beuve, Prévert qui sont convoqué sur scène
mais aussi Léopold Senghor, dont faut-il rappeler qu’il fut le premier
écrivain africain à siéger à l’Académie française.
Le spectacle qu’ils interprètent est une représentation du réel dont ils
sont les auteurs. Du point de vue de la réalisation, j’ai trouvé que
cette retraduction artistique était bien plus expressive que ce j’aurais
pu obtenir uniquement par l’entretien, forcément orienté, forcément
réducteur.
La mise en abyme de ces tableaux avec de courtes séquences d’actualités
issues du traitement médiatique des émeutes de l’été 2010 et du discours
de Grenoble, matérialise à l’image le décalage qui existe entre cette
société et sa jeunesse. Le commentaire est superflu devant l’évidence de
l’instrumentalisation politique d’un fait divers tragique qui va se
traduire par la stigmatisation de boucs émissaires désignés.
Aujourd’hui, bientôt 4 ans après le discours de Grenoble, on peut
mesurer quel virage a pris la société française. Car ce n'est pas
l'action politique de Nicolas Sarkozy qui a développé le sentiment de
menace existentielle qui touche notre pays, ruine sa confiance en
elle-même et nourrit sa peur de l'inconnu. Le rôle historique de cet
homme, comme l’explique l’historien Pierre Cornu, s'est limité à
cristalliser ce sentiment jusqu'alors ambivalent et incertain, à
l'orienter vers un réflexe de rejet de l'Autre et, surtout, à légitimer
symboliquement ce rejet.
Certes, on ne peut dire que la société française soit toute entière
devenue xénophobe et antihumaniste, loin s'en faut. Mais le président a
encouragé ceux qui étaient les plus susceptibles de succomber à cette
tentation ou qui y avaient déjà succombé depuis longtemps ; il a
endormi, désarmé ou ridiculisé ceux qui auraient pu s'y opposer et
surtout, il a puissamment orienté l'appareil d'État dans le sens d'une
discrimination et d'une précarisation des enfants de l'immigration qu'il
sera difficile d'abolir.
Le récent résultat des élections européennes, où c’est le Front National
qui a rassemblé la plus grande partie des suffrages exprimés est un des
traductions concrètes de cette dialectique de la haine et de
l’exclusion. A ce stade de notre histoire, il me paraît nécessaire de
donner une visibilité aux valeurs d’ouverture et de partage qui sont les
seules garantes de la paix sociale.
Doris Buttignol, juillet 2014
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Les enfants du Lotus Blanc - Soutien à l'école de
Phoker
Phoker est le dernier village bouddhiste du district de Kargil, la
population y est mixte moitié musulmane, moitié Bouddhiste. Dans le
district de Kargil, les habitants de culture bouddhistes sont traités
comme des citoyens de seconde zone..
Récit de cette aventure sur le blog : Chroniques des autres mondes
En production : Phoker Chomo, à la limite des
mondes
Un film de Doris Buttignol et Gilles Delmas